A l'instar de l'ours à collier; l'ours malais doit son surnom d'ours du soleil à la tâche en forme de croissant de couleur jaune-orangé qu'il porte sur son poitrail.

On l'appel aussi ours à miel en raison de son goût effréné pour cette douceur, l'ours des cocotiers ou le biruang qui est son nom en malais.

C'est le plus petit de tous les ours. Il vit en Chine méridionale, Birmanie et dans tout le Sud-Est asiatique, de la Malaisie à l'Indonésie en passant par Bornéo. Ce petit animal trapu pèse parfois jusqu'à 90 Kg   pour une taille qui dépasse rarement les 60 cm  à l'épaule. Ses pattes arrière sont légèrement torses, à cause de ses grands pieds en dedans, lesquels se terminent par d'immenses griffes falciformes. A la différence de l'ours noir ou polaire, la plante du pied est lisse et glabre. 

L'ours malais est couvert d'une fourrure rase et luisante dont la couleur peut aller du noir de jais au brun-noir. Le museau assez court est le plus souvent gris-brun et renferme une immense langue, étroite et extensible dont il se sert pour aller chercher le miel et les larves. 

Ses puissantes griffes lui sont d'une grande utilité pour grimper, cette animal volontiers noctambule construit lui aussi dans les arbres des nids de branches et de brindilles où il passe ses journées à dormir ou à se chauffer au soleil. L'ours malais semble peu enclin au vertige puisqu'il se perche souvent à 6 m  ou plus du sol. En captivité, on le voit parfois se servir de ses griffes pour extirper inlassablement les moellons d'un mur, un par un .

Malgré leur naturel particulièrement farouche, ces bêtes se laissent facilement apprivoiser. Lorsqu sont encore tout jeune, ils font de délicieux compagnons, mais en prenant de l'âge ils deviennent plus imprévisibles et bien souvent agressifs. A l'état sauvage, ils préfèrent généralement rester dans leurs arbres et fuir tout contact avec l'homme.

On sait que le XXe siècle  leur a été fatal à eux aussi. En Birmanie et en Thaïlande, où l'accent est mis à l'heure actuelle sur le déboisement, leur habitat se trouve grandement menacé, même si la suppression des primes a mis fin en grande partie à leur massacre par les chasseurs. En Malaisie, les ours entrent dans la catégorie du gros gibier, mais on les chasse assez peu. Ils sont par contre souvent victimes des pièges destinés aux sangliers.