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Dames Bleues, Vierge de glace et Fées des montagnes

 

 

Resplendissantes de beauté. Corps de glace, chevelure givrée. Elles ne supportent pas qu'un humain leur touche les cheveux et sont capable de les abandonner aux caprices des Fées de l'écho qui ne manqueront pas de les égarer, ou à ceux des Fées du vertige toujours prêtes à attirer l'intrus dans l'abîme.
Elles plantent des fleurs sur les pentes, rentrent les chamois le soir dans de vastes cavernes abritent les chalets des avalanches déclenchées par les colères printanières des mugissant Wilde Männer et autres Trolls des alpes, font croître l'herbe et parfument le lait des troupeaux, enseignent aux jeunes bergères l'art des simples et les dons de l'amour.

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Il ne faut pas confondre les «Madame la Fée Bleue» des beaux contes qui exaucent les vœux sincères... avec les Dames Bleues, les Vierges Bienheureuses ou Vierge Sauvages qui règnent sur les montagnes.
Elles apparaissent à l'entrée des cavernes rocheuses. D'une vois claire et retentissante, elle chantent des lieder qui résonnent bien loin dans les vallées. Le berger là-haut sur les pentes herbeuses, entend ce chant, il sait que cela signifie: prend garde à toi! Elles le protège, le suive pas à pas, l'empêchent de se perdre, quand les nuées sont basses de tomber, au fond d'invisible dangers où le mène sa quête, aux confins des territoires terrestres là où l'âme se substitue au savoir.

Épouses fidèles des farouches Waldzegen, Nörggen et Lörggenn, les Vierges Bleues s'attachent aux hommes des alpages comme à des êtres fragiles, des enfants perdus au milieu d'une nature dont ils ignorent la «pensée». Lorsque l'un d'eux tombe, elles le reçoivent dans leurs voiles tendus au-dessus du vide.
La brunette Dive est leur sœur du versant italien, La Fhrön celle du versant suisse; les Dalien aux pieds de chèvre gambadent du côté de l'Autriche.

Les Vierge des Glaces, Reine des Neiges est aussi toute de bleue vêtue. Andersen la décrit superbe entre toutes, les cheveux blancs comme neige, solitaire au milieu des glaces éternelles, cherchant à entraîner les braves visiteurs dans son empire lumineux mais si froid que nul homme ne peut tenir. Afin de les garder près d'elle, la belle leur plante au cœur un éclat de cristal ouvrant les portes de l'oubli et des ravissements infinis. Hélas toujours l'éclat de gel fond, l'endormi se réveille et s'enfuit.
A la fois aérienne et aquatique, elle prend alors toutes les formes pour le poursuivre: en aigle le survol, en saumon de cascade en cascade s'élance, en hermine de branche en branche le rejoint, en souffle de vent le jette dans le vide. Puis la demoiselle s'agenouille près de lui, dépose un froid baiser de mort qui le transforme en gisant de glace.

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Grün évoque avec ravissement les Demoiselles Bleutées, Filles des rayons du soleil, folâtrant au soleil couchant de Lucerne; quand elles chantent en chœur, on croirait entendre le son lointain des cloches d'église. Le soir elles se regroupent en cercle au sommet des montagnes. Elles étendent leurs ailes d'or et de roses. Alors le faîte des glaciers s'illumine de teintes inexprimables et les hommes disent que «les Alpes sont en feu». La nuit, ces aimables Elfines dorment au sein de la neige, attendent l'aurore. Elles partagent leur affection entre les fleurs, les papillons et les bergers.

 

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