Le protectora Français
Au XIXe siècle, la Tunisie
est le premier pays arabe à se doter d'une constitution et à abolir l'esclavage. Mais
les difficultés économiques, la politique ruineuse des Beys et les interférences
étrangères provoquent une grave crise financière et politique. En 1881, la France
envahit la Tunisie et impose son protectorat au Bey, provoquant ainsi une réaction
anticoloniale très forte dans le pays.
L'indépendance
En 1920, le Parti Libéral
Constitutionnel (le Destour) est fondé par les nationalistes tunisiens. Le Néo-Destour,
créé en 1934, devient rapidement la principale force uvrant pour l'indépendance
de la Tunisie. Entre les deux gurerres mondiales, et surtout après la deuxième, le
niveau de vie des Tunisiens, déjà très bas, s'abaissa encore plus et la misère règna
partout (sauf pour une certaine élite, fidèle à la puissance coloniale ou naturalisée
française qui pouvait prétendre à un certain standing). Exacerbés par tant
d'inégalité et bafoués dans leur amour propre et leur dignité, de jeunes tunisiens,
intellectuels éclairés ou simples patriotes dévoués à la cause nationale, élevèrent
dès le début du XXème siècle l'étendard du mouvement nationaliste. En 1954, la
France, acculée à négocier, accepta d'abord d'octroyer à la Tunisie l'autonomie
interne (juin 1955), puis l'indépendance (20 mars 1956).
Une assemblée constituante fut immédiatement créée qui réalisa le voeu de plusieurs
générations : la Constitution.
Le 25 juillet 1957 le régime
républicain est proclamé et Habib Bourguiba choisi comme premier président de la
République Tunisienne.
Habib Bourguiba
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Né le 3 août 1903 à Monastir, dans une famille paysanne, il adhère au Destour en 1920, fait des études de droit à Paris de 1924 à 1927, puis se lance dam la lutte politique. En 1934, il provoque une scission au sein du Destour qui aboutit à la création du Néo-Destour plus progressiste, et dont il prendra la tête. Emprisonné par les autorités françaises après les émeutes de Tunis d'avril 1938, il est libéré en 1942, se réfugie à Rome, puis rentre clandestinement à Tunis en avril 1943. De nouveau arrêté, mis en résidence surveillée, il retourne en Tunisie après l'instauration de l'autonomie interne (1956). L'indépendance signée le 20 mars 1956, il forme le gouvernement, et devient président de la République après l'abolition de la monarchie (16 juillet 1957). Ses relations avec la France sont fluctuantes (soutien au FLN, évacuation de la base militaire de Bizerte, tunisification des terres). Président à vie, il est déposé le 7 novembre 1987 par Ben Ali qui lui succède. Il meurt à Monastir, le 6 avril 2000. |