Histoire Période contemporaine
Ere Arabo-musulmane Le protectorat Français

hist2.gif (38474 octets)

                                                 Carthage

Depuis le XIIe siècle Av. JC, la Tunisie, pont naturel entre l'Afrique et l'Europe et entre l'Orient et l'Occident, entretient des relations surtout commerciales avec les différents pays méditerranéens. Le rayonnement et la prospérité de Carthage, la grande cité fondée en 814 Av. JC, ne manque pas de provoquer des rivalités avec l'Empire romain alors en pleine expansion.

La chute de Carthage au IIe siècle Av. JC marque le début de sept cents ans de domination romaine au cours desquels la Tunisie connaît une prospérité telle qu'elle devient le "grenier" de Rome.



Les nombreux sites archéologiques d'une grande splendeur qui parsèment le paysage tunisien d'aujourd'hui témoignent de la position primordiale que la Tunisie occupait au sein de l'Empire romain.

De nos jours

Carthage est une très belle ville aux couleurs chaleureuses située aux environs de Tunis depuis 814-813 av. J.-C.. Edifiée par des Phéniciens de Tyr, on peut contempler la cité trois fois millénaire et fouler les restes des civilisations disparues. Le quartier où se trouvent les ruines puniques a pris le nom de Salammbô en hommage au roman de Gustave Flaubert. Elle détient de nombreuses ruines de l'époque romaine (amphithéâtre, odéon, thermes, aqueduc, nécropole du IIe s). Elle devint colonie romaine, d'abord rebâtie en 122 av. J.-C. puis par César, en 44 av. J.-C. Elle s'ouvrit à la pénétration du christianisme et redevint prospère. Elle est annexée ensuite à l'Empire byzantin puis conquise par les arabes en 698.

Les côtes de Carthage

La banlieue Nord de Tunis s'étend sur plus de 20 Km de plage bordée par des villes et villages qui se suivent. Carthage, Sidi bou Said, La Goulette etc ... Le visiteur n'est pas accueilli par quelques altière colonnade comme à Thuburbo Majus, ou par une multitude d'édifices comme l'antique Dougga. Des restes du forum et d'une basilique ont été mis au jour. Avant toute visite une vue globale du site de Carthage s'impose, moins peut-être dans le but de localiser les différents centres d'intérêts que pour découvrir un des plus beaux panoramas de la Méditerranée.... Carthage vit. C'est une plage, un golfe, une ville avec des centaines de villas et de jardins et même un palais présidentiel. Et tout cela n'est pas tellement différent de ce que connurent Hannibal et Scipion. 

Carthage.

De l'orgueilleise Carthage, trois fois détruite, toujours reconstruite, il demeure avant tout un admirable cadre de nature. Quand aux souvenir évocateur, pour agréablement disposés qu'ils soient, ce ne sont pas les quelques vestiges du quarier de l'Odéon qui peuvent faire illusion...

Reconstitution de la Carthage punique. Au premier plan, le port circulaire destiné aux navires de
guerre (170 galères environ. A gauche, le port de commerce. 

Une cathédrale de style byzantino-mauresque a été érigée sur la colline de Byrsa à la fin du 19ème siècle en l'honneur de Saint-Louis qui trouva la mort à Carthage en 1270 lors de la dernière croisade.

Un quartier d'habitation punique aménagé au début du 2ème siècle av. J.-C., à l'époque d'Hannibal. On y distingue encore les traces de l'incendie allumé par l'armée romaine.

Les coyances religieuses

Un grand nombre de divinités sont censées garantir les bonnes moissons, la fécondité des femmes, la croissance du cheptel, la prudence et l'équité des magistrats ou encore les succès militaires.

Le panthéon est dominé par Baal Hammon, le dieu mâle suprême, très souvent associé à Tanit, la divinité féminine surnommée «face de Baal ». L'épithète Hammon «ardent» pourrait évoquer le soleil ou le brasier sur lequel s'accomplissent les sacrifices. Contrairement à celui de Baal et de Melqart, le culte de Tanit n'est pas d'origine phénicienne mais africaine. Divinité de la Fécondité, elle semble surtout liée à un rite agraire. Elle porte aussi le nom africain d'Ashtart et prend le pas sur Baal au Ve siècle, au moment où Carthage se tourne vers l'agriculture et semble renouer avec son contexte africain.

Les rituels

Les Carthaginois croient en l'existence de forces maléfiques contre lesquelles l'homme mène un combat inégal, et en la possibilité d'agir à distance sur les choses.

La maladie est considérée comme le résultat d'une absence de protection divine et appelle l'intervention d'un guérisseur. Eshmoun, le dieu guérisseur, réside dans le temple le plus riche, au sommet de la colline de Byrsa. Ils croient aussi à la divination : il semble qu'Hamilcar ait attaqué Syracuse parce qu'un devin lui avait prédit qu'il dînerait le soir même dans la ville. La vie se poursuit dans l'au-delà ; le mort, pour éviter qu'il devienne un esprit malfaisant, est l'objet de certains soins : lavé, épilé, maquillé, habillé et paré, il est incinéré et enterré, avec mobilier et provisions, dans une fosse pour les pauvres et dans un caveau pour les riches.

Le sacrifice, humain ou animal, est l'acte essentiel du culte punique. Le sacrifice d'enfants effectué dans des sanctuaires spéciaux, les tophets, choque beaucoup, mais était une pratique courante dans les sociétés antiques, où il accompagnait souvent l'accomplissement d'un vœu.