Autrefois les «nez»utilisaient des essences et des adsolues conservées dans d'énnormes flacons protégés de la lumière par une enveloppe de cuir.	Aujourd'hui, les parfumeurs-créatuers confient leur formule à un préparateur, qui effectue la pesée des composants du parfum.

Compositeur-parfumeur, parfumeur-créateur, parfumeur, «nez»: les termes sont nombreux pour désigner ces artistes qui mêlent la magie du monde végétal au savoir-faire des chimistes. Mais qui sont ces hommes et ces femmes dont la professions fait rêver, et surtout qu'ont-ils de plus que les autres ?

Il fut un temps où l'on était parfumeur de père en fils et où il était presque indispensable d'être originaire de Grasse pour réussir. Fort heureusement le métier s'est peu à peu élargie et quelques écoles sont apparues, qui préparent aujourd'hui à cette étonnante profession. L'apprentissage consiste à mémoriser et à maîtriser l'utilisation des matières premières naturelles et de synthèse. Mais la plus part des «nez» entrent dans la profession en travaillant directement comme artisants de parfumeurs avant de devenir parfumeur eux-mêmes. Pour réussir dans ce métier il fait avoir des fonctions olfactives normales et s'y intéresser. Ensuite un entraînement long et constant ainsi qu'une excellente mémoire des odeurs font le reste... Mais composer un parfum relève également d'une démarche artistique. C'est à son imaginaire et à sa sensibilité que le «nez» fait appel pour créer la fragrance. La «création d'un parfum vient de la rencontre avec des odeurs, des gens», explique Jean Kerléo, compositeur-parfumeur chez Jean Patou.

Comme beaucoup d'artistes, la difficulté que rencontre les parfumeurs-créateurs est souvent de savoir s'arrêter et considérer que leur œuvre est achevée. Aujourd'hui créer un parfum est avant tout un travail d'équipe. La plus part des «nez» travaillent pour des sociétés de matières aromatiques et de compositions qui inventent des parfums à la demande d'un client: un grand couturier, un joaillier, un créateur de parfum... Ces sociétés se partagent le marché mondial et sont généralement en concurrence  pour la création d'un même parfum. En France seul 3 grandes maisons - Chanel, Guerlain et Jean Patou- ont intégré un parfumeur à leur structure. Dans tous les cas, les «nez»n'échappent pas à un travail direct avec les services de marketing et d'évaluation.
Car tout est dans le brief de départ... derrière ce terme anglo-saxon se cache l'origine de tous les parfums actuellement sur le marché. C'est généralement un texte, sorte de synopsis parfois accompagné d'une photo ou d'un film vidéo qui présente la demande: cible visée, sexe, âge, catégorie sociale, personnalité, famille d'odeur, référence à un parfum connu, etc...

Entre 5 et 10 sociétés sont généralement consultées pour un même lancement. Une seule, bien sur, emportera le marché. Il faut en moyenne un an et demi entre l'émission du briel et la réponse finale du client, et une année supplémentaire avant la mise sur le marché.
Il arrive qu'on demande aux parfumeurs de faire évoluer des parfums déjà commercialisés, lorsque l'utilisation de l'un de leurs composants est rendue impossible par la législation. C'est le cas de la bergamote, qui ne peut être employée qu'à de très faible concentration, et du musc ambrette, qui est totalement interdit. Or on en trouvait dans 2 parfums célèbres, dont la formule a dû être repensée.