Le parfum est une œuvre d'art née de la mémoire, de la sensibilité et du savoir-faire des parfumeurs-créateurs. Si le grand public a pris l'habitude de les nommez «nez», ces artistes ne font pas uniquement appel à leur appendice nasal pour exprimer leurs talent. Tous s'accordent à dire qu'il utilisent avant tout «leur tête» et les centaines d'odeurs qu'ils y ont précieusement consignées. Car il en est parfumeur comme du musicien; il faut apprendre son solfège avant de pouvoir déchiffrer une partition et composer un morceau.

Si les grandes maisons de parfum et de couture du début du siècle avaient toutes leur propre parfumeur intégré à leur structure, il en est tout autrement aujourd'hui. Seule 3 grandes maisons conservent ce privilège, les autres font appel à des sociétés de matières aromatiques et de compositions employant des «nez» qui réalisent des parfums pour les grandes parques. Ils doivent alors se rattacher à l'image de leur commanditaire, qui a généralement des idées bien précises sur le parfum qu'il désire. Car aujourd'hui le parfum est devenu une industrie de luxe soumise à des règles très strictes (notamment en matière de législation internationale sur l'utilisation des composants) et à des contraintes économiques. Services de marketing et d'évaluation jouent un rôle de taille dabs le lancement d'un nouveau parfum. Il n'y a qu'à observer l'évolution des messages et des affiches publicitaires pour s'en assurer.

Pour aider les parfumeurs-créateurs dans leur tâche, il existe des classifications
des familles de parfums qui permettent d'établir un langage de référence commun. Ces familles ont été déterminées à partir de critères subjectifs faisant appel à des sensations, puisque la parfumerie n'est pas une science exacte et qu'il est autant de perceptions différentes d'une odeur qu'il est d'individus.

En France, la commission technique de la Société des parfumeurs a mis au point un classement comportant 7 familles. Tous les parfums existants - dont on connaît la composition - sont répertoriés.