Moyen Age aux classiques 

  Le siècle des Lumières 
  A l'aube de la pafumerie moderne    Le pafum au XXe siècle 

 

Le Parfums  dans l' Histoire

L'histoire du parfum est indéfectiblement liée à celle de l'humanité. Dès la préhistoire, les hommes comprirent qu'en brûlant des bois et des résines ils amélioreraient le goût des aliments. Puis vint le temps des Égyptiens, qui honorèrent leurs dieux à travers les fumigations et firent des onguents et des huiles parfumées le complément des rites et de la toilette féminine. Les Grecs rapportèrent de nouvelles fragrances de leurs expéditions, tandis que la Rome antique accordait aux parfums des vertus médicinales. Les invasions barbares mirent un frein à leur usage en Occident. Le monde islamique contribua alors à développer l'art de la parfumerie, les Arabes et les Persans devenant les maîtres incontestés des épices, inventant l'alambic et perfectionnant la distillation.

Il fallut attendre le XIIe siècle pour que la chrétienté redécouvre le plaisir des odeurs, à des fins de pur agrément ou d'hygiène, pour faire reculer la peste ou les miasmes. Le XVIe siècle unit la profession de gantier à celle de parfumeur, car la mode était au gant parfumé. Si la société moyenâgeuse pratiquait le bain et les ablutions, la Renaissance, à la suite du concile de Trente, puis les XVIe et XVIIe siècles abandonnèrent ces usages. En revanche, la consommation du parfum redoubla pour masquer les mauvaises odeurs...

Le XVIIe siècle fit un accueil de choix à la civette et au musc, auxquels le siècle des Lumières préféra des fragrances douces, florales et fruitées. Ce XVIIIe siècle fut placé sous le signe de la séduction, à travers une profusion de nouvelles odeurs, mais aussi des flacons. Au XIXe siècle, les progrès de la chimie permirent de reproduire artificiellement les odeurs présentes dans la nature, mais aussi d'en créer de nouvelles. Ce fut alors l'avènement de la parfumerie industrielle.

Notre siècle, qui n'est pas avare ni de luxe ni de progrès, n'a cessé de confirmer cette place de choix, faisant entrer le parfum dans le monde privilégié de l'art, mais aussi dans l'univers impitoyable de la concurrence commerciale...

L'Egypte Antique.

Même si le parfum au sens actuel de solution à base d'alcool, n'existait pas dans l'Egypte antique, les substances odorantes ont joué un rôle essentiel dans cette grande civilisation à travers deux types de préparations: les fumigations et l'usage des baumes et d'onguents. Les 1ére relèvent d'une méthode très simple qui consiste à déposer  bois, épice, fruit ou résine sur une source de chaleur et à laisser s'échapper un parfum. Cette pratique fut très tôt admise dans les temples, où, peu à peu complexes, comme en témoignent les recettes en hiéroglyphes retrouvées à Edfou ou à Philae. Quand aux onguents et aux huiles parfumées, on les appliquait sur une peau saine ou blessé selon qu'ils étaient utilisés à des fins cosmétiques ou thérapeutique. La distillation étant inconnue, et par là même l'alcool pur, on employait des produits gras (huile végétale, graisse animale), pour absorber les odeurs des fleurs ou des résines. A cette basse, on ajoutait colorants et produits curatifs. Les onguents étaient conservés dans des vases, le plus souvent en albâtre, ou des godets. On trouvait aussi de petits flacons en faïence, en pierre ou en céramique, généralement de forme animalière. Plus tard des flacons de verre apparurent.

Les Egyptiens furent les 1er utilisateurs de parfum à travers leurs pratiques religieuses. On reconnaït le «bras à encens» qui servait aux fimugations faites en hommage aux dieux.
    Les Égyptiens furent les 1er utilisateurs de parfum      Vase à khôl en terre grise représentant un cheval.

Dans l'Ancien Empire à la fin du Moyen Empire, les parfums furent plutôt réservés à un usage religieux: onctions funéraire, hommages aux dieux, applications purificatrices.

La Grèce.

Poursuivant les pratiques égyptiennes, les Grecs enrichirent la gamme des produits parfumés et exaltèrent leur usage, qu'il soit religieux ou quotidien. Lors du bain, avant et après les repas, il était de bon ton de s'enduire le corps d'huile et d'onguents, par hygiène mais aussi par plaisir. Les Grecs attribuaient au parfum une origine divine. Les morts, dont le corps était parfumé, étaient enterrés avec des objets personnels, dont l'indispensable flacon à parfum. Les aryballes, de forme sphérique, permettaient de répandre directement l'onguent sur la peau. Elles étaient fabriquées à Corinthe, comme les vases en albâtres ou les lécythes, cruches à anse unique ornées de décorations, fabriqués à Rhodes, devinrent plus oroginaux : pieds chaussés de sandales, bustes de divinités, animaux, sirènes...

Rome.

Influencés par l'Orient et le monde grec, les Romains ne tardèrent pas à accorder une place de taille au parfums, même si Jules César réprimait l'usage des parfums exotiques. Rites religieux et funéraires, pratique quotidienne, furent largement développés, aidé en cela par l'extension des réseaux d'approvisionnement jusqu'à l'Inde, l'Afrique et l'Arabie. Pour les Romains, les parfums possédaient des vertus médicinales, le marchand de parfum étant lui-même très souvent lié au médecin ou à l'apothicaire. Une de leurs grandes innovations fut l'emploi de récipients en verre, la technique du verre soufflé ayant été inventée en Syrie au Ier siècle avant Jésus-Christ.

Le monde Islamique.

L'avènement du christianisme mit un frein à l'usage du pafum dans le monde occidental tant ans la vie quotidienne, où il était synonyme de futilité, que dans le vie religieuse, où les objets funéraires disparurent. En revanche, les Arabe contribuèrent à le maintenir, à travers le commerce florissant d'épices, l'invention de l'alambic (al'inbiq signifiant «le vase») et l'amélioration des techniques de distillation. Quand à leur raffinement et à la place qu'occupaient les sibstances odorantes dans leur vie, il n'y a qu'à observer les jardins de l'Alhambra à Grenade pour évaluer. Il fallut attendre les croisades en Terre sainte pour que l'Europe, par l'intermédiaire de quelques croisés vénitiens plus portés par la quête des plaisirs que par celle de la foi, retrouve le goût de se parfumer et découvre l'usage du savon. 

 

1 : Récipient religieux en albatre, Egypte, vers 1350 av. J.-C.

2 : Balsamaire en terre cuite, Chypre, 2000-1600 av. J.-C.

3 : Pot à onguent en pierre marbrée, Egypte, vers 1500 av. J.-C.

4 : Balsamaire en terre cuite ou pot à huile sainte représentant une femme dans une pose érotique, Egypte, 300-200 av. J.-C.

 


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