Les Lutins

 

Ces petits esprits turbulent adorent voler des chevaux et des poneys pour leurs folles chevauchées nocturnes sur la lande, et ils tirent sur les crinières de leurs montures pour les faire courir, tant et si bien qu'on les trouve tout emmêlées. Ceux qui reste à la maison ne sont pas plus à l'abri de leurs farces, car ils s'amusent à lancer pots et marmites aux filles de cuisine.

Les Lutins aiment à s'amuser mais travaillent dur, néanmoins, et souvent, ils battent le grain de nuit en échange de pain et de fromage. Un fermier reconnaissant, ayant remarqué que le Lutin qui battait son blé était vêtu de loques, dit à sa femme de lui faire un habit à sa taille, et le laissa sur son lieu de travail.
Le Lutin,quand il aperçut l'habit neuf, oublia le grain, ravi, il endossa le costume et se mit à chanter.

«Manteau neuf, Gilet neuf,
Un beau pantalon!
Vous êtes fiers, moi content,
Plus jamais je ne travaillerai!»


Ce qu'il fit, laissant le paysan regretter sa gentillesse.

Quand les fées, le jour ou la nuit, s'amusent à modifier subtilement le paysage pour vous égarer, cela s'appelle se faire «LUTINER». En Irlande, on attribue cet «égarement» à une touffe d'herbe ou de gazon enchanté qui ensorcelle celui qui marche dessus. Par exemple, quiconque travers un champ ne trouve plus la sortie qu'il avait si bien repérée de l'entrée, même en examinant systématiquement les haies qui l'entourent. D'autre fois, un promeneur s'apercevra qu'il va dans la direction contraire à elle qu'il avait choisi, et il a beau changer de chemin, rien n'y fait.
On peu annuler le sort de façon traditionnelle, en enlevant son manteau et en le remettant à l'envers.

 

Les Lutins prennent souvent la forme de hérissons, qu'on appelle aussi en patois cochons-des-haies.

 

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